31 août 2010 392 mots, 2 min. de lecture

Leçon de co-création n°4 : l’effet communautaire

Par Pierre-Nicolas Schwab Docteur en marketing, directeur de IntoTheMinds
La frontière est ténue entre la participation des clients à la vie de la société (le stade le plus avancé de leur implication) et la valeur co-créée par une communauté. Alors qu’une communauté peut créer par elle-même, la participation du […]

La frontière est ténue entre la participation des clients à la vie de la société (le stade le plus avancé de leur implication) et la valeur co-créée par une communauté. Alors qu’une communauté peut créer par elle-même, la participation du client requiert également l’implication de la firme. Les bénéfices sont cependant similaires et ont été identifiés par Payne et al. (2008, 2009) : les aspects d’apprentissage pour le client et pour la firme.

La révolution IT a bien entendu permis l’implémentation de ces processus d’apprentissage à des coûts raisonnables (ce qui représente un préalable indispensable pour susciter l’intérêt d’une entreprise). De la communauté Linus il y a 20 ans aux plateformes communautaires d’aujourd’hui, la nature de la co-création a changé au rythme de la technologie (c’est-à-dire TRES vite). Parmi les meilleurs exemples que je connaisse des possibilités de co-créer en communauté, l’initiative de Starbucks mystarbucksidea.com s’impose comme incontournable. Ce site permet aux clients de faire des suggestions d’amélioration qui sont visibles par tous les membres (en fait par tous les visiteurs). Ces suggestions sont alors évaluées par Starbucks et l’état d’avancement (de l’évaluation à la mise en application) est visible par tous.

Mon avis :

Je pense que Linux restera plus une exception que la règle. Une communauté crée rarement par elle-même, ex nihilo. Cependant une communauté mal gérée aura tout autant (sinon plus) de raisons d’échouer.

Des liens émotionnels forts peuvent être trouvés au cœur de toute réussite communautaire. L’exemple de Starbucks est représentatif.

Le succès dépend aussi largement des efforts investis (en temps et en argent) et il est illusoire de penser qu’une communauté dont le contenu reste pauvre sera une réussite. L’implication active est une condition sine qua non. L’un de mes clients, ProDégustation (leader français des formations œnologiques) l’a bien compris. Son fondateur a pris le pari de créer du contenu vidéo original et inédit et sa communauté Facebook est devenu en quelques mois la première communauté francophone sur le monde du vin.



Publié dans Marketing, Recherche.

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