7 septembre 2020 1849 mots, 8 min. de lecture Dernière mise à jour : 9 novembre 2020

[Podcast] Groover, la plateforme qui met en relation artistes et médias

Par Lorène Fauvelle Docteur en marketing, directeur de IntoTheMinds
 Groover a été pensée par trois jeunes entrepreneurs avec l’objectif de faciliter les relations entre les artistes et les médias, labels et professionnels du secteur musical, et ainsi solutionner la promotion des artistes. Pour ce faire, Romain Palmieri et […]

Groover a été pensée par trois jeunes entrepreneurs avec l’objectif de faciliter les relations entre les artistes et les médias, labels et professionnels du secteur musical, et ainsi solutionner la promotion des artistes. Pour ce faire, Romain Palmieri et ses associés ont conduit, et conduisent toujours, de nombreuses phases tests pour booster leur projet et améliorer leur proposition de valeur de façon permanente.

Découvrez cette aventure entrepreneuriale et musicale dans ce nouveau podcast.

Sommaire

L’idée marketing à retenir absolument

Il est essentiel de tester son idée et de l’améliorer au fur et à mesure du temps et des retours de potentiels utilisateurs. C’est ainsi que Groover a affiné sa proposition commerciale et que les équipes ont déterminé le business model le plus proche des besoins du marché.


icône expérience entrepreneuriale et chiffres-clés

Chapitre 1 : votre expérience entrepreneuriale en 3² points

3 chiffres clés

Plus de 160 000 envois de morceaux, 15 000 artistes sur la plateforme, 100 artistes ont trouvé leur label grâce à Groover

3 conseils aux futurs start-uppers

Conseil 1 : Être à l’écoute de ses clients et de son marché
Conseil 2 : Bien s’entourer (équipe et mentors)
Conseil 3 : Savoir s’accrocher

3 compétences indispensables pour lancer sa start-up

Romain Palmieri souligne que les compétences business et techniques sont importantes, toutefois, les soft skills sont les plus essentiels. La première compétence nécessaire est d’avoir une mission et une vision claire et ambitieuse du projet entrepreneurial. La deuxième compétence est liée à la communication : il s’agit de savoir fédérer et aligner des parties prenantes. La troisième compétence c’est l’écoute et l’apprentissage.

C’est essentiel d’avoir un peu de temps pour être en contact avec ses utilisateurs en permanence, rencontrer des gens qui ont fait des choses qui peuvent être un apprentissage pour vous, donc des mentors, d’autres entrepreneurs



genèse de l'idée entrepreneuriale

Chapitre 2 : la genèse de l’idée entrepreneuriale

Groover aide les artistes dans leur promotion musicale auprès de médias, labels et professionnels du secteur. La plateforme assure aux artistes d’être écoutés et de recevoir des retours de professionnels de la musique, point clé et chose bien peu aisée pour les artistes. L’objectif est d’offrir aux artistes une meilleure visibilité, une visibilité plus qualitative, sur la base de micro-paiements.

Dans le podcast, Romain Palmieri donne quelques indicateurs sur le fonctionnement de Groover :

  • 2 euros : la somme que payent les artistes pour contacter des médias, des professionnels, des labels qui sont accessibles sur la plateforme
  • 40 euros : le panier moyen mensuel
  • 1 semaine : le délai pour que les artistes reçoivent le retour du professionnel qu’ils ont contacté ; s’ils ne reçoivent pas ce retour, ils sont remboursés.
  • 1 euro : c’est la somme reversée aux médias, labels et professionnels de la musique qui répondent aux artistes sur Groover

L’idée à la base de Groover vient d’un constat fait par les co-fondateurs. Romain Palmieri, Jonas Landman et Dorian Perron (les cofondateurs) constatèrent que les artistes étaient en situation de concurrence permanente. En effet plus de 40 000 nouveaux morceaux sortent tous les jours sur Spotify. Par conséquent, les médias et labels sont submergés de requêtes. Le concept de Groover a pour ambition de résoudre ce problème, en assurant aux artistes une écoute positive. Cette écoute doit créer de la valeur ajoutée tout en faisant gagner du temps et un peu d’argent aux médias et aux professionnels.

L’idée nous est venue tout d’abord, parce qu’on vient de cet écosystème […]. On avait une bonne compréhension des enjeux et des complexités […] : il y a aujourd’hui un problème très fort en ce qui concerne la promotion d’artistes et on avait envie de [le] résoudre


validation de l'idée entrepreneuriale

Chapitre 3 : la validation de l’idée entrepreneuriale

Romain Palmieri insiste sur l’importance de tester son idée et de récolter les avis de potentiels utilisateurs avant même le lancement du projet. Les co-fondateurs de Groover ont débuté ainsi leur aventure entrepreneuriale :

On a fait un programme entrepreneurial à Berkeley, en Californie, avec l’idée de mettre en application ce qu’on savait, ce qu’on avait comme intuition […] C’est comme ça qu’on a commencé à tester des choses, à apprendre.

Pour s’assurer de la validité de leurs constats personnels, des techniques issues de l’étude de marché ont été utilisées :

  1. Confirmation de l’idée entrepreneuriale par des proches et des connaissances actifs dans l’industrie musicale
  2. Validation via des interviews téléphoniques (étude qualitative) auprès de 200 artistes français et américains. Mise en avant via l’étude qualitative d’un problème majeur pour les artistes : se faire connaître.
  3. La plateforme a été lancée à la suite de ses vérifications en utilisant une méthode bien connue des entrepreneurs : l’itération, testant et adaptant au fur et à mesure des retours utilisateurs au travers de méthodes quantitatives visant à définir le prix, les délais pour les retours, etc.

On a beaucoup appris sur [..] les enjeux opérationnels derrière le concept et l’idée, et ça c’est un bon moyen, au début, de lancer un test et un MVP parce que ça permet d’affiner les curseurs et les positionner au bon endroit [pour] le moment où vous voulez lancer un premier produit, un peu plus solide, un peu plus technique.


démarrage de la startup

Chapitre 4 : le démarrage

Les premiers clients ont été trouvés par réseau, via des connaissances privées et professionnelles des trois co-fondateurs de Groover.

La start-up a su se placer sur des événements musicaux important comme le Mama (festival dans le centre de Paris) où l’équipe a pu récolter, une fois encore, de nombreux retours. En complément, Groover a très vite mis en place des méthodes d’acquisition de contacts et de marketing pour faire connaître la plateforme.

Les deux signaux qui ont permis de voir que le marché régissait positivement : il y avait un premier signal qui était un signal […] quantitatif : le nombre de clients augmentait de manière organique, sans qu’on investisse [dans] du marketing payant, sur des Ads, sur du marketing Google ou Facebook ; et on voyait aussi d’un point de vue qualitatif, quand on était à des événements et notamment […] le Mama qui a été un peu un point fédérateur, un point d’ancrage pour nous, que les retours qu’on avait des utilisateurs, que ce soient des professionnels ou des artistes, des deux côtés, étaient extrêmement encourageants, extrêmement positifs, extrêmement bienveillants.

La difficulté mentionnée par Romain Palmieri dans cette phase de démarrage est la capacité à « tout faire en même temps ». Il explique notamment qu’il est complexe de gérer deux populations d’utilisateurs (les artistes et les professionnels dans le cas de Groover) :

On a besoin de toujours acquérir deux types de population en même temps parce qu’on a besoin de l’un pour l’autre et [vice-versa], donc en fait on est toujours obligé de contacter l’un et l’autre […] et ça avec tous les sujets qu’on a aussi, en tant qu’entrepreneur, qui [sont] la recherche de financements, trouver des gens pour rejoindre aventure, construire le produit, tous les sujets techniques…


phase de décollage de l'entreprise

Chapitre 5 : le décollage

Pour assurer le décollage de la plateforme, Romain Palmieri précise que les aspects les plus importants sont d’ordres financier et humain :

Après avoir lancé notre produit et après avoir commencé à voir des premiers signes de traction, donc dépassé les premiers milliers, dizaines de milliers d’euros de chiffre d’affaires mensuel, on a commencé à se dire « bon là il y a vraiment quelque chose sur notre produit, est-ce qu’on créerait pas une entreprise autour de ce produit-là ? », donc à recruter des gens, à financer la société de manière très long terme pour justement créer un acteur central du secteur, ce qui était notre vision depuis le départ.

Une fois de plus, Romain Palmieri décrit le processus d’itération par lequel Groover est passé. C’est un point-clé du démarrage et du décollage de la plateforme puisque de nombreux éléments (business model, méthodes d’acquisition, de communication, aspects techniques, etc.) ont été lancés en test afin d’être ajustés en permanence.

En juin 2019, Groover fait un premier tour de financement avec une levée de fonds d’1,3 millions d’euros via des fonds d’investissements privés, des mentors et des Business Angels des secteurs de la musique, de la technologie et des médias. Romain Palmieri précise alors :

Ce qui est essentiel dans cette période-là, c’est d’arriver à trouver les bonnes personnes, les bons partenaires qui vont pouvoir soutenir le projet sur le long terme et qui vont pouvoir en fait […] dynamiser le projet et faire en sorte qu’on fasse les bons choix au bon moment.

L’équipe technique de Groover, et notamment Jonas Landman, a pour objectif à construire des algorithmes permettant de guider les artistes pour qu’ils s’adressent aux médias, labels et professionnels qui leur correspondent au mieux.

Comme on fait interagir une population d’artistes avec une population de médias, avoir une adéquation dans la rencontre entre les deux est extrêmement important.


le futur de la startup

Chapitre 6: le futur

L’objectif pour Groover est de devenir la référence en termes de promotion des artistes internationalement. Romain Palmieri précise que le produit est en évolution permanente afin de toujours être en adéquation avec les besoins des artistes.

Notre ambition c’est d’être un acteur central des services aux artistes en Europe et en Amérique du Nord. Notre mission, et c’est ce qui nous anime un peu depuis le départ, c’est de donner aux artistes le pouvoir de faire connaître leur musique et devenir un accélérateur pour leur succès à la fois efficace bienveillant et transparent.

Sur le long terme, l’objectif pour Groover est d’être une référence dans une vingtaine de pays d’Europe et d’Amérique du Nord, de multiplier sa base client, et d’atteindre le nombre symbolique d’1 million d’artistes inscrits.

Un podcast pour vous aider à développer votre start-up

En 2020 nous changeons le format de nos podcasts. L’objectif est de vous aider à développer votre start-up en vous fournissant des informations pertinentes sur des sujets précis.

Nos podcasts sont désormais découpés en chapitres de +/- 3 minutes. Chaque chapitre est consacré à une thématique ou une phase de développement précise. Vous pouvez donc écouter l’entièreté du podcast ou choisir de n’en écouter qu’une partie en choisissant directement celle qui vous intéresse le plus.

Images d’illustration : shutterstock



Publié dans Entrepreneuriat.

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